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The Casebook of Gregory Hood (Anthony Boucher/Denis Green)

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The Casebook of Gregory Hood (Anthony Boucher/Denis Green) Empty The Casebook of Gregory Hood (Anthony Boucher/Denis Green)

Message  Gregory Mar 6 Déc 2011 - 18:59


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The Casebook of Gregory Hood est un programme radiophonique qui fut diffusé aux USA par MBS entre 1946 et 1949, tous les lundis soirs. Il succéda à The Adventures of Sherlock Holmes (la version avec Basil Rathbone). Ce sont d'ailleurs les mêmes auteurs, Boucher et Green, qui écrivirent les deux fictions, collaboration à distance car le premier était basé à San Francisco, le second à Los Angeles. Hélas, de nombreux épisodes ont été perdus, mais une petite quinzaine a traversé les décennies. Ils peuvent être écoutés sur de nombreux sites OTR, cette page étant l'une des plus complètes: http://otrarchive.blogspot.com/2009/11/casebook-of-gregory-hood.html
Un recueil comprenant les scripts de ces programmes rescapés a été édité par Crippen & Landru il y a quelques années.
Dans chaque épisode, on suit les aventures de Gregory Hood, un antiquaire spécialisé dans les objets d'une grande rareté. Il vit à San Francisco, dans un appartement de grand standing sur Nob Hill et emploie un valet chinois, Fong. C'est un homme à la culture vaste et éclectique, qui se retrouve mêlé à des affaires criminelles lors de ses recherches d'objets anciens et mène ses investigations secondé par son "Watson", Sandy Taylor. Les épisodes se veulent fair-play, indiquant tous les éléments pour résoudre les cas présentés.
Six acteurs se succédèrent pour incarner Gregory Hood. Ci-dessous les photos des plus célèbres, Gale Gordon (à gauche) et Elliott Lewis (à droite):


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Le son des enregistrements numérisés est en général correct, avec quelques passages dégradés (à l'exception de Black Museum, dont j'ai dû abandonner l'écoute pour cause de longs passages inaudibles), cependant comme à l'accoutumée les musiques d'accompagnement ont mal supporté le passage au numérique.
Comme son prédécesseur, le programme est sponsorisé par les vins Petri et on a droit à l'apologie des qualités gustatives de ce cépage californien pendant de longues minutes lors d'une coupure en plein milieu de l'intrigue. C'est un peu répétitif, mais les transitions poussives pour passer de la fiction à la publicité peuvent faire sourire.
Passons aux épisodes proprement dits: élaborées par un duo expérimenté, les histoires sont en général très bien ficelées et présentent des twists ingénieux et des déductions clairvoyantes. Gregory Hood est victime à plusieurs reprises de machinations machiavéliques (dans Murder Of Gregory Hood , The Eloquent Corpse et The Delphene Bloggs Case ) qu'il déjoue avec maestria. Un autre élément récurent est le classique message laissé par la victime avant de mourir, paroles énigmatiques ou symboles tracés, que l'on retrouve dans The Red Capsule (où pour trouver la solution il convient de connaître sur le bout des doigts le théâtre shakespearien) ou encore The Eloquent Corpse, rendant certaines histoires difficilement traduisibles dans la langue de Molière.


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Si la plupart relèvent du récit de détection, il y a néanmoins des exceptions. The Beeswax Candle , une histoire de disparition nocturne dans une rue brumeuse, est plus axée sur le suspense et la création d'une atmosphère fantastique. South of the Border développe une intrigue saugrenue où des mystificateurs cherchent à convaincre Gregory Hood qu'il a perdu la mémoire et que sa véritable identité est Gregorou, roi d'une obscure monarchie d' Europe centrale (amusant certes, mais cet épisode m'a laissé plutôt perplexe). White Masters , qui prend place parmi les groupuscules néo-nazis, est plus sombre et moins distrayant que les autres récits mais doit être replacé dans le contexte de l'immédiate après-guerre et d'évènements encore bien présents dans toutes les mémoires.
Mais dans la plupart des cas, les énigmes sont solides et bien conçues, même si elles ne peuvent être très complexes dans le temps imparti de 25 minutes environ par émission. Il est appréciable de visiter en imagination différentes localités de San Francisco, du pont du Golden Gate aux restaurants chics en passant par des studios de cinéma. Parmi les épisodes les plus remarquables, citons: The Red Capsule (qui exploite de façon astucieuse le thème de la gémellité), Double Diamond (une histoire de vol audacieux à double détente) The Sad Clown (dans le cadre d'un cirque, une manigance assez subtile) et surtout The Derringer Society (la seule intrigue qui relève du crime impossible, un cas de prémonition et l'une des rares exploitations convaincantes de l'hypnose dans une fiction policière).
Pour conclure, malgré une écoute pas toujours confortable, il s'agit au vu de ces quelques échantillons d'un programme de qualité (dans la majorité des cas) dont on espère que d'autres épisodes seront exhumés dans le futur car il s'agit d'une œuvre non négligeable dans la carrière d'Anthony Boucher, peut-être même plus à l'aise dans cet exercice que dans l'écriture romanesque.

Gregory
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The Casebook of Gregory Hood (Anthony Boucher/Denis Green) Empty Re: The Casebook of Gregory Hood (Anthony Boucher/Denis Green)

Message  Mister Y Mar 10 Jan 2012 - 22:10

Je viens de finir l'écoute des épisodes.
Comme son prédécesseur, le programme est sponsorisé par les vins Petri et on a droit à l'apologie des qualités gustatives de ce cépage californien pendant de longues minutes lors d'une coupure en plein milieu de l'intrigue. C'est un peu répétitif, mais les transitions poussives pour passer de la fiction à la publicité peuvent faire sourire.
Si encore on n'y avait droit qu'en milieu d'épisode... mais c'est à trois reprises que le message est martelé : avant l'épisode, au milieu et après ! Sans compter les nombreuses allusions à l'alcool pendant les épisodes eux-mêmes : il ne se passe pas un épisode sans que l'un des personnages se verse, boive, ou commande un sherry... un Pétri assurément ! Cette émission pousse décidément à la consommation ! Very Happy
En ce qui concerne les transitions, dire qu'elles sont poussives est un euphémisme. Les acteurs en sont d'ailleurs visiblement conscients et jouent là-dessus pour servir les transitions les plus improbables : celle avec l'extrait de Shakespeare à la fin de The Red Capsule m'a d'ailleurs bien fait rire.
Passons aux épisodes proprement dits : ...
En dépit d'une qualité d'écoute moyenne (beaucoup de bruit blanc, de sons déformés, de problèmes de réverbération, etc.), les épisodes sont effectivement compréhensibles même si certains mots ou répliques m'ont échappé çà et là. The Black Museum fait figure d'exception : le bruit y est extrêmement désagréable et recouvre les voix des acteurs : une horreur que j'ai décidé de laisser tomber. Je me demande d'ailleurs si cet épisode fait partie de la retranscription disponible chez Crippen & Landru tant il est inaudible.
A noter également que :

    le son de l'épisode The White Masters est mono et non stéréo comme pour les autres : pas idéal lorsqu'on utilise des écouteurs.
    Les épisodes Gregory Hood, Suspect et The Delphene Bloggs Case relatent en fait la même affaire. Le titre du second devrait d'ailleurs être The Daphne Bloggs Case à moins que je n'aie de sérieux problèmes d'audition. Je ne vois d'ailleurs pas comment on peut confondre les deux prénoms...
Les intrigues sont globalement satisfaisantes. Certes le temps imparti n'autorise pas des situations très complexes mais l'auditeur n'a pas non plus beaucoup de temps pour réfléchir. Ceci compense donc cela, d'autant que je n'ai pas noté beaucoup de temps morts et qu'il faut bien suivre pour ne rien rater.
En plus des nombreuses références à l'alcool, un certain nombre de petites choses m'ont fait sourire dans cette série. Je pense notamment à l'usage quasi-omniprésent de l'adjectif "swell" (peu usité aujourd'hui) ou au côté "dragueur invétéré" de Gregory Hood qui tient de la caricature : il ne se passe pas un épisode sans qu'il flirte plus ou moins ouvertement avec la gent féminine.
Au final, j'ai trouvé la série plutôt sympathique et certains épisodes vraiment bien ficelés. Je vais essayer d'écouter les autres séries disponibles sur OTR (Suspense notamment) pour comparer.

Mister Y

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