"The evil that men do" de Catherine Mambretti
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"The evil that men do" de Catherine Mambretti
Ce recueil de nouvelles de la romancière américaine Catherine Mambretti, datant de 2008, fut conçu pour être lu sur des iPhones. Il s'agit donc de textes très courts. Les histoires sont d'inspirations variées et, ce qui nous intéresse, l'une d'elle présente un crime impossible. Examinons d'abord rapidement les autres nouvelles où il y en a pour tous les goûts (mais surtout pour les amateurs de fictions historiques).
She's gone west se déroule en 1952 et raconte l'enquête d'un homme qui retourne en Oklahoma pour découvrir ce qui est arrivé à sa mère, disparue 50 ans plus tôt. Un récit très sobre qui apporte un éclairage sur le traitement des populations immigrées aux USA à cette lointaine époque.
At the foot est le texte le plus étrange. Il se déroule dans un vieil hôtel au pied des Rocheuses, où une chambre a été le théâtre de nombreuses tragédies et événements bizarres. La nouvelle décrit le basculement dans la démence d'un client logeant dans cette chambre, hanté par la mémoire tourmentée des lieux. Aux frontières du fantastique, elle semble s'inspirer de l'univers sombre d' Edgar Poe.
Tis the season to K.I.S.S. et Measure twice, cut once sont des petites histoires de crimes parfaits où un plan minutieusement exécuté finit par capoter à cause d'un grain de sable. Des nouvelles se déroulant à notre époque, de facture assez classique. Il est toujours amusant de suivre les machinations d'assassins sans scrupules et méthodiques, donc c'est plutôt plaisant à lire.
The odds of death, une intrigue policière procédurale, se passe en 1953. A cette époque, les recherches sur la génétique en sont à leurs balbutiements et la méconnaissance de certaines anomalies chromosomiques conduit ici à une erreur judiciaire. Assez intéressant bien qu'un peu technique.
Painter of the seven-eyed beast et The mute monja se déroulent en Catalogne au Moyen Âge, dans le milieu des fresquistes qui exécutent alors le plus souvent des sujets religieux. On y suit les enquêtes d'une jeune apprentie, Ermessenda. Dans la première nouvelle, une bête fantastique représentée sur une peinture disparait et est soupçonnée de s'être matérialisée pour commettre un assassinat. Dans la seconde, la restauration d'une fresque révèle des motifs en palimpseste et lui permet d'élucider un crime ancien. Deux histoires originales qui apportent un éclairage sur les croyances de l'époque et sur la symbolique des représentations picturales médiévales.
Dead of winter est donc la seule histoire de crime impossible du recueil. Elle se déroule en 1609, en Virginie, peu après la fondation de la première colonie britannique, Jamestown, alors que les anglais souffrant des rigueurs climatiques tentent d'instaurer des relations amicales avec une tribu indienne du voisinage, les Powhatans. On y rencontre quelques personnages historiques, dont Pocahontas ou encore le shaman Redhunt. L'indien Kokoum parti pour une chasse hivernale est retrouvé mort au milieu d'une étendue de neige fraîche immaculée, tenant en main son arc prêt à tirer, apparemment assassiné. Les esprits des indiens s'échauffent, ils suspectent les britanniques mais Redhunt, en apportant une explication plausible, évite provisoirement aux relations entre natifs et colons de s'envenimer.
Une intrigue assez simple, mais la solution tient la route et est très raisonnable. Également, le cadre historique est très bien restitué et renforce l'intérêt d'un récit qui, avec les deux nouvelles médiévales précédentes, constitue le point fort du recueil.
Ces nouvelles sont téléchargeables gratuitement sur Lulu à l'adresse suivante, profitez-en: http://www.lulu.com/browse/search.php?fSearchData[author]=Catherine+Mambretti&fSearchData[lang_code]=all&fSort=salesRankEver_asc&showingSubPanels=advancedSearchPanel_title_creator
Photos: les vaisseaux de la colonie de Jamestown en 1607 reconstitués et, ci-dessous, vue aérienne de la James River (National Geographic).
She's gone west se déroule en 1952 et raconte l'enquête d'un homme qui retourne en Oklahoma pour découvrir ce qui est arrivé à sa mère, disparue 50 ans plus tôt. Un récit très sobre qui apporte un éclairage sur le traitement des populations immigrées aux USA à cette lointaine époque.
At the foot est le texte le plus étrange. Il se déroule dans un vieil hôtel au pied des Rocheuses, où une chambre a été le théâtre de nombreuses tragédies et événements bizarres. La nouvelle décrit le basculement dans la démence d'un client logeant dans cette chambre, hanté par la mémoire tourmentée des lieux. Aux frontières du fantastique, elle semble s'inspirer de l'univers sombre d' Edgar Poe.
Tis the season to K.I.S.S. et Measure twice, cut once sont des petites histoires de crimes parfaits où un plan minutieusement exécuté finit par capoter à cause d'un grain de sable. Des nouvelles se déroulant à notre époque, de facture assez classique. Il est toujours amusant de suivre les machinations d'assassins sans scrupules et méthodiques, donc c'est plutôt plaisant à lire.
The odds of death, une intrigue policière procédurale, se passe en 1953. A cette époque, les recherches sur la génétique en sont à leurs balbutiements et la méconnaissance de certaines anomalies chromosomiques conduit ici à une erreur judiciaire. Assez intéressant bien qu'un peu technique.
Painter of the seven-eyed beast et The mute monja se déroulent en Catalogne au Moyen Âge, dans le milieu des fresquistes qui exécutent alors le plus souvent des sujets religieux. On y suit les enquêtes d'une jeune apprentie, Ermessenda. Dans la première nouvelle, une bête fantastique représentée sur une peinture disparait et est soupçonnée de s'être matérialisée pour commettre un assassinat. Dans la seconde, la restauration d'une fresque révèle des motifs en palimpseste et lui permet d'élucider un crime ancien. Deux histoires originales qui apportent un éclairage sur les croyances de l'époque et sur la symbolique des représentations picturales médiévales.
Dead of winter est donc la seule histoire de crime impossible du recueil. Elle se déroule en 1609, en Virginie, peu après la fondation de la première colonie britannique, Jamestown, alors que les anglais souffrant des rigueurs climatiques tentent d'instaurer des relations amicales avec une tribu indienne du voisinage, les Powhatans. On y rencontre quelques personnages historiques, dont Pocahontas ou encore le shaman Redhunt. L'indien Kokoum parti pour une chasse hivernale est retrouvé mort au milieu d'une étendue de neige fraîche immaculée, tenant en main son arc prêt à tirer, apparemment assassiné. Les esprits des indiens s'échauffent, ils suspectent les britanniques mais Redhunt, en apportant une explication plausible, évite provisoirement aux relations entre natifs et colons de s'envenimer.
Une intrigue assez simple, mais la solution tient la route et est très raisonnable. Également, le cadre historique est très bien restitué et renforce l'intérêt d'un récit qui, avec les deux nouvelles médiévales précédentes, constitue le point fort du recueil.
Ces nouvelles sont téléchargeables gratuitement sur Lulu à l'adresse suivante, profitez-en: http://www.lulu.com/browse/search.php?fSearchData[author]=Catherine+Mambretti&fSearchData[lang_code]=all&fSort=salesRankEver_asc&showingSubPanels=advancedSearchPanel_title_creator
Photos: les vaisseaux de la colonie de Jamestown en 1607 reconstitués et, ci-dessous, vue aérienne de la James River (National Geographic).
Gregory- Admin
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Date d'inscription : 01/09/2010
Re: "The evil that men do" de Catherine Mambretti
J'ai lu Dead of winter, c'était sympa...mais bon je n'ai pas aimé la solution, certes raisonnable mais décevante, j'en dis pas plus pour ne pas spolier
Re: "The evil that men do" de Catherine Mambretti
Je reconnais que la solution n'est pas particulièrement brillante, mais j'ai quand même apprécié la nouvelle. Disons que si elle devait figurer dans une anthologie, ce serait plutôt dans un recueil de nouvelles historiques que parmi des CCCI.
C'est dans un article sur le site de Michael Grost que je l'ai découverte. D'ailleurs, je rappelle que celui-ci propose d'intéressantes nouvelles de crimes impossibles (gratuites) à cette adresse: http://mikegrost.com/mymyst.htm
C'est dans un article sur le site de Michael Grost que je l'ai découverte. D'ailleurs, je rappelle que celui-ci propose d'intéressantes nouvelles de crimes impossibles (gratuites) à cette adresse: http://mikegrost.com/mymyst.htm
Gregory- Admin
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