Albergo Italia de Carlo Lucarelli

D'après la quatrième de couverture, ce roman historique situé dans la Corne de l'Afrique comporte un mecc. Il est sorti début octobre.

"« À Massaoua quand il fait chaud – et il fait toujours chaud – on peut entendre les rêves des autres. »
Dans l’air brûlant du soir, au cœur de la colonie italienne d’Érythrée, une fille des rues, mi-sorcière mi-putain, séduit un soldat de garde. Un peu plus tard, dans le palace Albergo Italia, un homme est retrouvé pendu : suicide ou meurtre ?
On retrouve ici l’atmosphère étouffante et hallucinée de La Huitième Vibration, avec un très pittoresque duo d’enquêteurs aux prises avec un classique problème de chambre close : Colaprico, le carabinier qui n’aime pas monter à cheval, et Ogbà, son adjoint abyssin, Sherlock Holmes qui s’ignore. Colaprico aura bien besoin d’Ogbà pour échapper aux pièges de Margherita, l’aventurière rousse, d’une horde d’assassins terrifiants, d’un faux géologue et vrai agent secret.
Avec l’habileté consommée du styliste et la maîtrise du grand raconteur d’histoires, Lucarelli entrelace les scènes burlesques et les moments magiques et parfumés, pour nous offrir à la fois un très plaisant polar digne des grands ancêtres et un tableau historique aux couleurs puissantes."

Je n'ai encore jamais lu cet auteur, mais c'est une bonne occasion de le découvrir. Je vais me pencher sur ce roman dans les prochains jours. Je vous donnerai ensuite mes impressions.

Un roman un peu décevant. Le problème de chambre close est vraiment faiblard, l'auteur le traite avec désinvolture: le modus operandi est banal et est expliqué en quelques lignes dès les premiers chapitres. Comme roman historique, c'est pas mal, mais bien trop court (seulement 137 pages!). L'attrait principal du récit réside dans la description précise du contexte colonial (y compris la bataille d'Adoua, qui fait l'objet d'une évocation effroyable). Le roman n'est pas très facile à lire: le style est littéraire mais m'a semblé par moments artificiel et le texte est émaillé de termes en langue tigrigna. Recommandé uniquement pour ceux qui s'intéressent de près à l'histoire de l'Italie ou à l'Afrique de l'est au temps des colonies, les autres (en particulier les amateurs de meccs) peuvent passer leur chemin.

Je viens de me lancer dans la lecture et il est vrai que le style est pour le moins déstabilisant. Problème de traduction aussi à mon avis.

Le traducteur, Serge Quadruppani, est pourtant loin d'être inexpérimenté...

Je suis curieux de connaître tes impressions sur ce roman.