Nick Verlaine

Dans les années soixante-dix la télévision française a adapté les exploits de Nick Velvet, celui-ci étant rebaptisé Nick Verlaine pour l'occasion. C'est l'ex-inspecteur Leclerc, le regretté Philippe Nicaud, qui interprétait le rôle-titre. Quatre des six épisodes sont disponibles sur le site de l'INA:

http://www.ina.fr/recherche/recherche?search=nick+verlaine&vue=Video

Il vous en coûtera 3,99 € par épisode, mais vous avez la possibilité de regarder un extrait avant de vous décider.

EDIT: L'INA a bien mis les six épisodes en ligne mais pour une raison que j'ignore, la recherche sur "Nick Verlaine" ne renvoie que quatre résultats. Le premier épisode est donc ici, et le deuxième est là.

Je ne connaissais pas du tout! (mais les séries françaises, je connais mal en général).
Par curiosité, j'ai acheté le pack de 6 épisodes, dont un qui n'a jamais été diffusé (pourquoi donc?). Je visionnerai le tout sans doute dans les semaines qui viennent.
J'avais déjà acheté une vieille série sur ina.fr il y a quelques années, La brigade des maléfices avec Léo Campion (très réussie dans le genre fantastique teinté de surréalisme). J'espère que celle-ci est également de bonne qualité.

Je viens de terminer le visionnage de la mini-série. C'est une adaptation complètement azimutée des aventures de Nick Velvet. Philippe Nicaud (connu pour son rôle de l'inspecteur Leclerc dans les années 60, mais aussi pour avoir joué dans quelques nanars comme Mon curé chez les nudistes) interprète Nicolas Raimbaud, un agent immobilier apparemment sans histoires, marié à une chanteuse lyrique fantasque et dont le comportement frise constamment l'hystérie (jouée par Anna Prucnal). Pour pimenter une existence trop banale, il mène une double vie, adoptant le pseudonyme de Nick Verlaine pour commettre des vols de grande envergure payés au prix fort par leurs commanditaires. Ce personnage est assez éloigné de son modèle américain. Ainsi, il n'a pas pour principe de ne voler que des choses sans valeur. Dans la série, il est non-conformiste et épicurien, c'est un grand enfant qui cherche avant tout à s'amuser. De tendance anar, il saute sur toutes les occasions pour tourner en ridicule la police, les militaires et les prêtres. Le ton est globalement celui de la loufoquerie la plus débridée, mais on ne peut nier que les scénars sont imaginatifs et cocasses. On note quelques noms connus au générique: Mort Shuman a composé la musique ( entrainante, bien dans le style des années 70), Achille Zavatta fait une apparition dans le second épisode et Claude Brovelli (journaliste et remplaçant occasionnel d'Yves Mourousi au JT de 13 heures) joue son propre rôle.





Nick Verlaine prend la route revient longuement sur le parcours du voleur prodige, montrant ses prédispositions lors de son enfance et ses premiers exploits (par exemple, subtiliser les galons d'un officier lors de son service militaire). Son épouse Hélène lui en fait voir de toutes les couleurs et il finira par céder à l'un de ses caprices, faire disparaître la route nationale longeant la propriété du couple (Hélène ayant envoyé un chèque à Nick Verlaine sans savoir que lui et son mari ne font qu'un) Cet escamotage ne se déroule que pendant les dernières minutes de l'épisode, la méthode employée s'avérant audacieuse bien que pas vraiment surprenante.
Après cette mise en train, Soyez bons pour les animaux présente un défi de taille à Verlaine, subtiliser un tigre détenu dans une cage appartenant à un cirque. Aux prises avec des commanditaires indélicats, il va accomplir le vol à priori impossible, tout en leur réservant une surprise bien vicelarde. L'épisode, réjouissant, s'éloigne vite de tout réalisme mais se termine par une touche savoureuse d'humour macabre.
La fille de l’air est complètement délirant: une femme (nommée Sirius) prétend être une extraterrestre et demande à Nick de s'emparer d'une soucoupe volante. Hélène, par une drôle de coïncidence, va se retrouver mêlée à cette histoire complètement tirée par les cheveux où Verlaine s'escrime à concrétiser les visions démentes de Sirius par des stratagèmes gonflés!





Dans l’eau d’une piscine est probablement l'adaptation de The theft from the onyx pool de Hoch (pour les autres épisodes, je ne sais
pas exactement: ainsi, peut-être le second est-il une adaptation de The theft of the clouded tiger, que je n'ai pas lu). L'histoire est raccord avec l'actualité de la période de diffusion, l'été 1976, car la mission de Verlaine est de voler l'eau de la piscine d'une riche résidence secondaire pour la transférer dans une autre piscine, en pleine période de sécheresse et de rationnement de la consommation d'eau. L'épisode réserve un twist intéressant. Il s'avère en outre le mieux scénarisé du lot, le plus raisonnable dans son approche du vol impossible et le plus proche dans l'esprit des nouvelles de Hoch.
Le monstre est une pantalonnade, une farce burlesque qui ne fait pas dans la dentelle. Des écossais, soucieux de l'absence de monstre dans le Loch Ness, engagent Verlaine pour capturer l'animal aquatique légendaire d'un lac d'Auvergne. L'épisode exploite à fond les clichés sur l'avarice des hommes en kilt et, Nick Verlaine devant endosser une succession de rôles pour sa couverture, permet à Philippe Nicaud de jouer toute une gamme de personnages. Le dénouement est vraiment grotesque, la série à ce stade ayant certes "sauté le requin", mais restant bien marrante.
Histoire d'eau clôt la série par un délire foutraque que Hoch n'aurait sans doute jamais osé écrire: le défi posé par un promoteur immobilier espagnol est tout bonnement de voler la Garonne et de la transférer au delà des Pyrénées. Verlaine va devoir employer les grands moyens lors d'une périlleuse expédition spéléologique. Les péripéties de l'intrigue dérivent vite vers le n'importe quoi, donnant un caractère surréaliste à ce final "grandiose". Peut-être que la chaîne n'a pas diffusé cet épisode car elle jugeait que le bouchon avait été poussé trop loin, mais c'est quand même un grand moment de déconnade.

Au final, je remercie Xafred de nous avoir signalé cette curiosité car je me suis bien amusé à la visionner. On y retrouve rarement la rigueur des intrigues de Hoch, mais l'humour décomplexé et le caractère farfelu de l'ensemble sont bien rafraîchissants et témoignent d'une époque où TF1 n'était pas encore le "robinet d'eau tiède" qu'elle est devenue.

La serie a l'air assez poilante en effet et je me suis deja bien amuse rien qu'en lisant les resumes des differents episodes. J'aurais par contre voulu avoir des precisions sur le fonctionnement des videos achetees sur le site de l'INA. A-t-on le droit de telecharger les episodes achetes ou alors le visionnage doit-il se faire en ligne ? S'il y a possibilite de telecharger, les fichiers doivent-ils etre lus avec un logiciel special ou alors sont-ils dans un format repandu.

Question annexe : je connaissais Philippe Nicaud uniquement pour son role dans l'ile mysterieuse et je n'avais jamais entendu parler de l'inspecteur Leclerc enquete. Est-ce que cette serie vaut le coup ? A quel genre appartient-elle : detection, polar, autre ?

Les épisodes sont téléchargeables, ils sont au format avi donc il n'y a pas de contraintes de lecture.
Quant aux enquêtes de l'inspecteur Leclerc, je ne connais que de nom. On peut trouver cette série en DVD. Je sais par contre qu'il y eut un cross-over avec Les cinq dernières minutes, un épisode où Leclerc et Bourrel conjuguent leurs efforts pour résoudre un crime dans le milieu des danseuses.

OK, merci pour cette reponse rapide. Bonne nouvelle en ce qui concerne le format des episodes. Je vais probablement me laisser tenter des que j'aurai un peu plus de temps. J'en profiterai aussi pour essayer de degoter des informations sur l'inspecteur Leclerc par la meme occasion.