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Le Manoir Diettmann

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Le Manoir Diettmann Empty Le Manoir Diettmann

Message  RipperReed Ven 23 Sep 2016 - 11:08

Bonjour

je suis actuellement en train d'écrire un livre que j'ai provisoirement appelé "Le manoir Diettmann".
Ce sera un court roman de 16 chapitres, avec plusieurs meutres en chambres closes ou disparitions mystérieuses.
Comme il est difficile d'écrire seul dans son coin, je pense, si vous êtes d'accord, vous livrer régulièrement le premier jet de chacun de mes chapitres, en espérant que la lecture vous amusera.

A bientôt, n'hésitez pas à faire des commentaires ou des remarques!

Pierre


Dernière édition par RipperReed le Ven 23 Sep 2016 - 11:12, édité 1 fois

RipperReed

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Le Manoir Diettmann Empty Chapitre 1

Message  RipperReed Ven 23 Sep 2016 - 11:09

1-Miroir, mon beau miroir...


Le 21 août 2001


-Une catastrophe!
La petite voix grêle vibrait sous le coup de l’agacement.
Le doigt passait et repassait sans cesse sur le réseau de fines ridules, comme s’il avait la capacité de les gommer.
-C’est une catastrophe! Mon Dieu! Comment faire?
Danièle Jobert se leva, s’arrachant à l’image que lui renvoyait le miroir triptyque.
L’écrivain, là en-bas, allait la prendre pour une folle. Comment s’appelait-il déjà? Robert? Ou Régis?
Elle ne voulait pas de lui. Elle le trouvait...vulgaire. Une sale barbe de trois jours qui mangeait ses joues flasques. Des jeans et des polos froissés...De son temps, les journalistes, c’était autre chose. De la culture. De l’élégance. Du savoir-vivre. Il y avait ce petit critique des Cahiers du Cinéma, beau comme un dieu, le visage émacié. Elle ne se souvenait plus de son nom...mais lui, c’était quelque chose. Ils avaient eu un flirt, sur un tournage, à Rome. Quel ravissement! Une autre époque.
Paul Régis. Voilà, cela lui revenait. L’écrivain, il s’appelait Paul Régis. Elle n’avait même pas eu son mot à dire. C’était la maison d’édition qui le lui avait imposé.
Après leur première rencontre, elle avait fait des pieds et des mains pour que son mari intervienne, afin de le faire remplacer. Mais Pierre avait refusé, comme d’habitude.
Celui-là aussi, il l’énervait. Elle pensait avoir épousé un capitaine d’industrie, un lion. Elle se retrouvait avec un époux mièvre, dénué d’autoritarisme.
Les Editions Noirs et Blancs.
Elle s’était renseignée. On la croyait toujours incapable de s’intéresser aux détails concrets. C’était une maison d’édition minable, qui avait lancé depuis deux ans une collection sur les actrices françaises. Des tirages limités. Aucun écho dans la presse parisienne. Du boulot bâclé. Une impression bas de gamme.
Ce Régis qu’ils lui avaient envoyé, cadrait parfaitement avec cet univers médiocre. Un plumitif. Un écrivaillon payé à la ligne, qui noircissait du papier sur commande, en manifestant un ennui profond.
Elle, elle aurait voulu une plume. Un de ces passionnés qui connait le septième art sur le bout des doigts. Et qui soit capable de recréer du rêve sur papier glacé.
Danièle se leva, murmurant des injures, pestant à tord et à travers.
Elle s’avança vers la bow-window qui perçait le mur du fond de sa chambre. Une tache de lumière dans une pièce où elle aimait préserver une pénombre permanente. D’ailleurs deux lourds rideaux flanquaient l’avancée lumineuse. Elle en écarta un pan pour contempler le paysage somptueux qui s’étendait devant elle.
La tache brune de l’étang qui s’étalait dans le parc avait des reflets cuivrés en cette fin d’après-midi. Un peu plus à l’ouest, les premiers toits d’Obernai. Et en arrière-plan, la façade majestueuse des collines formant le piémont des Vosges, chapeautée par le couvent du Mont Saint-Odile.
Un paysage idyllique. Un paysage de conte de fées...
Un conte de fées...C’est comme cela que Pierre lui avait vendu l’idée de venir habiter dans cette villa.
La villa Diettmann.
A écouter Pierre, elle avait tous les avantages. Un palais baroque.Mystérieux. Pour abriter Danièle Jobert, l’actrice vedette des films gothiques, des oeuvres noires...Quelle publicité!
-Tu parles, cracha-t’elle hargneusement.
Elle s’était faite embobiner, oui. Si Pierre avait voulu vivre dans ce coin reculé, à vingt minutes de Strasbourg, c’était par commodité pour ses affaires. Pour ses usines dans la plaine d’Alsace. Pour ses contacts avec la Suisse toute proche.
Pour une actrice de son rang, vivre à plus de deux heures de Paris, c’était comme être privée d’oxygène.
Elle se mourait ici. Physiquement, elle se dégradait. Elle s’altérait.
Les lignes de son visage s’affaissaient. Elle n’avait même plus le courage de supporter le regard narquois de cette chiffe molle de Paul Régis.
Elle aurait pu en pleurer. Elle était comme  ces bestioles s’étiolant une fois qu’elles étaient privées de leur biotope naturel.
Il y avait bien un moyen de reprendre un peu d’éclat. Le Dr Renaut. Son chirurgien esthétique préféré, boulevard Raspail, à Paris (toujours Paris!). Un maître. Un magicien aux doigts d’or, qui aurait eu le pouvoir de remodeler parfaitement ses traits.
Mais Pierre ne voulait pas. Pierre disait qu’à soixante-douze ans, ce n’était pas raisonnable (quel goujat!). Pierre disait qu’il l’aimait telle qu’elle était (mais c’est du public qu’elle voulait-être aimée).
Pierre. Pierre. Toujours Pierre.
Pierre qui ne voulait pas faire virer cet écrivaillon qui lui donnait la nausée à chaque fois qu’il posait les yeux sur elle.
«Tu verras. Il a du talent, cela se sent. Un peu atypique, comme souvent les artistes. L’éditrice me l’a promis. C’est le meilleur. Le meilleur qu’ils ont.»
Le meilleur qu’ils ont...la nuance est de taille!
Quelle misère.
Dire que ce minable habite ici maintenant, le temps que la biographie soit achevée.
Comment le supporter? Elle venait de quitter l’entretien, prétextant un besoin de repos. Elle n’avait pas la force d’y retourner. Pas avec cette tête là.
Elle se rassit devant sa coiffeuse, attrapa nerveusement un pot de poudre de riz.
-  Comment faire pour rectifier tout ça? grogna-t’elle en lorgnant son visage dans le miroir.
Le pot de poudre tomba par terre, répandant son contenu sur le parquet.
-Mon Dieu!
L’actrice eut l’impression qu’une main de glace venait de se resserrer sur son coeur. Son visage se crispa en un masque de terreur.
-Mais qui est là? hurla-t’elle, la voix étranglée.
Son regard bleu délavé sondait la pénombre devant-elle. Là! Derrière le pan de rideau masquant la bow-window. Une ombre…une ombre venait de bouger.
Défaillante, elle entendait à peine le son qui s’échappait de ses lèvres.
-Mais qui est là? Montrez-vous! Je vous ai vu.
Silence.
Elle s’était trompée. La main de glace relâcha son étreinte.
Silence…
La terreur s’installa dans les yeux délavés.
L’ombre qui bouge.
Lentement.
Une ombre qui glisse sous le pan du rideau. Comme un serpent silencieux…
-Partez, implora-telle dans un souffle à peine audible. Partez.
Le rideau s’écarta. Laissa jaillir un flot de lumière blessante jeté par la bow-window.
Un silhouette se découpa sur ce tableau doré. Impressionnante. Ecrasante.
Un pas. Deux pas qui firent craquer le parquet.
L’actrice de leva. Prête à fuser en direction de la porte de la chambre, à cinq mètres à peine. Mais la frayeur avait transformé ses chevilles en blocs de plomb.
Encore un pas. Encore un.
D’une lenteur calculée.
Les yeux s’étaient habitués à l’éclat du jour finissant.
Le flou qui entourait la silhouette s’estompait. Doucement.
Elle voyait l’intrus à présent. Mais cette vision était tellement saugrenue qu’elle sidérait son cerveau.
Un prêtre. C’était un prêtre qui se tenait devant elle.
Elle faillit rire tellement c’était absurde. Comment était-il rentré dans sa chambre?
Un soutane d’un tissu grossier, recouvrant un corps dégingandé.
Elle n’avait plus envie de rire. Le prêtre continuait à s’avancer.
Son visage se dessinait avec une précision cruelle à présent. Une longue barbe poivre et sel, broussailleuse, qui retombait sur sa soutane comme du chiendent. Des cheveux fournis, d’un noir de jais, qui faisaient penser à des ailes de corbeau enveloppant sa nuque.
Mais c’étaient ses yeux qui impressionnaient le plus.
Des billes d’acier incrustées au-dessus d’un nez épaté. Plus magnétiques qu’un regard de fakir.
Ils se plantaient dans votre cerveau comme des clous, et vous n’aviez plus la liberté d’agir à votre guise.
Il vous regardait et il vous possédait, songea l’actrice.
Elle voyait le prêtre continuer à s’avancer vers elle sans qu’elle n’esquisse le moindre geste. Avec une mâles assurance. A la  façon d’un prédateur sûr de lui.
L’actrice le vit fondre sur elle. Elle se sentit basculer en arrière, heureusement réceptionnée  par le matelas de son lit.
Sans qu’elle sache comment, elle sentit le corps du prêtre la recouvrir.
Il semblait frêle mais il pesait une tonne. Il s’appuyait de tout son poids, par plaisir. Rapidement, les poumons de l’actrice furent plus comprimés que des éponges. Elle tenta de pousser un cri, mais aucun son ne s’échappa de ses lèvres.
Elle réussit à ouvrir les yeux. Elle vit le masque grotesque du prêtre danser au-dessus de son regard affolé. Les yeux comme des clous… Les babines violacées étirées en un rictus mauvais. Les dents noircies qui suaient. Et une odeur infecte, mélange de rance et d’acide…
Elle avait envie de vomir. Elle se débattait comme elle le pouvait, malgré cette chape de plomb au-dessus d’elle. Elle sentait son corps meurtri se blesser en heurtant les montants du lit.
Et soudain, sans qu’elle sache pourquoi, un cri parvint à s’extraire de ses poumons.
Il claqua dans la chambre plus fort qu’une balle de fusil.
-A l’aide. Au secours.
Au début, le prêtre ne tressaillit même pas. Il continuait à la dominer, à se frotter fiévreusement contre elle à la manière d’une bête en chaleur.
Il fallut combien?…trente secondes…une minute…
On tambourina à sa porte… on frappa…
Son cortex émit un signal. Elle se souvint qu’elle avait fermé la porte au verrou, comme à chaque fois.
Mais les nouveaux arrivants ne tardèrent pas à faire trembler le battant de la chambre en tentant de l’enfoncer.
-Chérie, entendit-elle crier. Chérie! Qu’est ce passe-t-il? Il y a quelqu’un avec toi?
-Mme Jobert?
Les voix en provenance du couloir finirent par alarmer l’intrus. Il redressa la tête, sans paniquer, puis se leva, lentement. Sans se départir de son rictus carnassier.
L’actrice le regardait faire, muette de stupeur.
Il pivota pour se diriger vers la bow-window, avec toujours la même lenteur calculée. Un pan des rideaux s’écarta, puis se rabattit.
Le prêtre avait disparu.
Du moins,elle ne le voyait plus. Ne l’entendait plus.
Dans une concordance de temps parfaite, le battant de la chambre craqua avec un bruit sinistre. Les « assaillants » pénétrèrent en trombe dans la pièce.
Deux hommes.
Le premier avait à peu près l’âge de l’actrice. Râblé mais relativement souple.
C’est lui le premier qui attrapa la main de l’actrice, toujours allongée sur le lit.
-Mon amour! Qu’est-ce qui s’est passé?
Le deuxième était plus grand, dégingandé et ventripotent. Il jeta un regard circulaire dans la pièce, l’air méfiant.
L’actrice, les lèvres tremblantes, presque défaillante, tenta d’expliquer la situation.
Les deux nouveaux venus se dirigèrent alors vers la bow-window. Ils écartèrent largement les pans de rideaux.
Personne.
Conjointement, ils s’avancèrent pour vérifier les systèmes de fermeture des trois fenêtres formant la bow-window. Elles étaient toutes les trois parfaitement verrouillées, à l’aide d’un crochet fixé au montant en bois du battant amovible, et venant se loger dans un anneau sur la chambranle.
Pierre Jansen, le mari de l’actrice, et Paul Régis, l’écrivain, se regardèrent alors d’un air abasourdi.
Ils rejoignirent Danièle Jobert, défaite, qui tentait de se redresser avec des efforts pénibles.
-Vous l’avez vu? s’enquit-elle, la voix dolente.
Personne ne répondit.
Soudain, Paul Régis désigna le cou de l’actrice de l’index.
-Regardez!
Pierre Jansen s’avança.
Des hématomes marbraient la peau de sa femme à cet endroit. Il lui ôtèrent alors son chemisier. Et ce qu’ils virent les rempli d’effroi. Des taches bleues s’étaient répandues sur ses bras, son torse. Témoins d’une vive altercation.
Il se décidèrent alors à fouiller la chambre de fond en comble.
Mais personne!
Personne n’était caché là.
Pas de prêtre fou.
Et personne n’avait pu se glisser hors de la pièce sans se faire remarquer, ils en étaient sûr.
-Il faudrait peut-être appeler un médecin, suggéra soudain timidement Régis.
Jansen sembla sortir de ses pensées.
-Oui, parfaitement, approuva-t-il, presque confus de ne pas y avoir songé plus tôt.

Pierre Jansen détaillait la façade d’un air inquiet.
La bow-window de la femme de sa chambre était située au premier étage.
Le mur en briques à cet endroit était tapissé par une ramification de lierre. Impossible de grimper cette façade sans laisser une trace visible dans ce tapis végétal.
Cela faisait cinq minutes qu’il était dehors et qu’il scrutait les extérieurs de la villa. Or, aucun indice significatif ne laissait deviner le passage de l’intrus.
Le propriétaire des lieux chercha au sol les empreintes d’une hypothétique échelle qu’on aurait posé au pied du mur. Mais rien là non plus.
Et de toute façon, cela n’expliquait pas comment ce « prêtre » aurait pu verrouiller de l’extérieur dans sa fuite l’une des trois fenêtres de la bow-window.
C’était à n’y rien comprendre.
Accablé, Jansen secoua la tête avant de rejoindre la chambre de sa femme.

La pièce avait retrouvé son silence feutré, son allure sépulcrale.
L’écrivain, Paul Régis, était toujours là, les mains dans les poches. L’air plutôt embarrassé par la situation, cherchant surtout à ne pas gêner.
Sa femme était  allongée sur le lit. Elle retrouvait ses expressions théâtrales favorites. Elle surjouait son rôle de victime et cela la revigorait.
Le docteur Simon Stumpf, le médecin de la famille, était agenouillé à côté d’elle, une sacoche noire entrouverte à ses pieds. Chauve, le nez aquilin et le visage sérieux, il tentait de comprendre la situation, au-delà des apparences.
-Comment elle va? demande Jansen dans un souffle.
-Mieux. Elle va mieux, répondit le patricien. Les hématomes sont superficiels. Je pense que la plus grosse blessure sera psychologique. Elle aura besoin de votre soutien…
Jansen approuva d’un hochement de tête contrit, avant de retourner auprès de l’écrivain.
Les épaules basses, penaud, il semblait chercher un peu de réconfort, un début de piste auprès de Régis.
-Qu’est-ce que vous pensez de tout ça? finit-il par s’enquérir devant son silence obstiné.
L’écrivain, prudent, hésita un instant.
-Je dirais qu’il serait judicieux de prévenir la police,se mouilla-t’il finalement.                                            
Jansen sentit une pointe de réprobation percer dans le ton de Régis. Il semblait lui reprocher de ne pas encore avoir fait ce qui paraissait une évidence.
Presque contraint, le mari de l’actrice souffla fort par le nez avant de se décider à regagner son bureau, au même étage, pour passer un coup de fil.
Il ferma la porte derrière lui et attrapa le combiné.
Derrière la fenêtre, l’obscurité dévorait petit à petit le parc de la villa.
Il allait composer le 17, mais ses doigts se crispèrent au dernier moment.
D’un air décidé, il reposa le combiné sur son socle.
C’était décidé.
Il n’appellerait pas la police.


Dernière édition par RipperReed le Sam 24 Sep 2016 - 18:18, édité 1 fois

RipperReed

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Message  xafred Sam 24 Sep 2016 - 15:44

Bon début, intrigant et bien écrit (ce n'est pas toujours le cas des MECC francophones...) Je me permettrai juste une petite critique sur ce passage:

Danièle Jobert se leva, s’arrachant à l’image que lui renvoyait le miroir triptyque en face d’elle.

Le "en face d'elle" me semble un peu pléonastique dans la mesure où elle doit obligatoirement se tenir face à son miroir pour que celui-ci lui renvoie son image.
xafred
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Message  RipperReed Sam 24 Sep 2016 - 18:19

Merci!
Je corrige immédiatement.

RipperReed

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Message  clanelle Lun 26 Sep 2016 - 10:07

Bonjour,

Merci de nous donner la primeur de votre travail.
Je soupçonne que c'est davantage qu'un 1er jet, il y a déjà du travail, ça se sent.

Voici mes remarques sur le chapitre 1. J'espère qu'elles vous seront profitables.

Rayon coquilles :
-Sonne comme une répétition, sur 'chose' : "De son temps, les journalistes, c’était autre chose. (...) mais lui, c’était quelque chose"
-"à tord et à travers" : à tort
-Répétition sur 'tache' : "une tache de lumière" (...)  "la tache brune de l'étang"
-"elle voulait-être aimée" : elle voulait être aimée
-"Pas avec cette tête là." : Pas avec cette tête-là.
-"devant-elle" : devant elle
-"implora-telle" : implora-t'elle
-"Un silhouette" : Une silhouette
-"Un soutane" : Une soutane
-"Avec une mâles assurance" : Avec une mâle assurance.
-"la chambranle" : le chambranle
-"Il lui ôtèrent alors son chemisier." : Ils
-"Et ce qu’ils virent les rempli d’effroi." : remplit
-"une hypothétique échelle qu’on aurait posé" : posée
-"le patricien" : le praticien

Rayon style :
-C'est fluide et le propos est clair, ce qui est l'essentiel de mon point de vue.
-La ponctuation en virgules me paraît parfois suspecte. Exemple : "Ce Régis qu’ils lui avaient envoyé, cadrait parfaitement avec cet univers médiocre.". Je pense qu'il faut soit ajouter une virgule après Régis, soit enlever celle présente.
-J'aime bien quand il y a de l'humour (j'ai gloussé en lisant "Le meilleur qu’ils ont...la nuance est de taille!")
-Je trouve qu'il y a trop de phrases sans verbe (Par exemple : "Des tirages limités. Aucun écho dans la presse parisienne. Du boulot bâclé. Une impression bas de gamme."). Je comprends que ça donne quelque chose de parfois plus nerveux, mais à trop forte dose, moi ça m'agace (Mais ce n'est pas rédhibitoire).
-"cette vision (...) sidérait son cerveau". Sidérer le cerveau, je trouve que ça sonne comme un pléonasme du fait de la signification de sidérer. "la sidérait" suffirait, je pense. Ou "paralysait son cerveau"
-"Il vous regardait et il vous possédait, songea l’actrice." : je trouve que cette phrase casse l'ambiance oppressante : l'actrice a des pensées qui créent de la distance.
-"les poumons de l’actrice furent plus comprimés que des éponges". On comprend l'idée mais une éponge n'est comprimée que lorsqu'on l'essore. Là encore, la bizarerie freine la lecture et brise le charme.
-"Les dents noircies qui suaient" : j'aime beaucoup cette image.
-"pan de rideau". Par 4 fois, le mot rideau(x) apparait dans le texte associé à pan. Je trouve que cela alourdit à la longue. On comprend dès le début qu'il y a 2 pans, je pense qu'après il faut se contenter de rideau, ou trouver un synonyme.
-"Dans une concordance de temps parfaite" : en lisant, je vois mal ce qui concorde avec quoi. Le craquement de la porte avec ... ? La disparition du prêtre ?
-"suggéra soudain timidement Régis" : un adverbe en trop à mon avis.
-"Sa femme était  allongée sur le lit." : On vient de lire un paragraphe sur Paul Régis, le "sa" tombe assez mal. Remplacer "Sa femme" par "Danièle", peut-être ?

Rayon histoire :
-Une chambre close à l'intérieur de laquelle le témoin et le lecteur se trouvent, c'est un sacré challenge.
-Pas d'idée a priori sur le 'comment', je suis très intrigué.
-L'angoisse lors de l'intrusion est réelle.
-A quoi s'attend-on à l'issue de ce premier chapitre ?
1) Le récit débute en août 2001, il y a certainement une raison. Le 11 septembre ? AZF ? Suspense...
2) Une actrice et la mention d'un chirurgien esthétique me font soupçonner qu'une usurpation d'identité sera au menu.
3) Paul Régis sera peut-être celui qui résoudra l'énigme
4) Quelle explication pour le refus de Pierre d'appeler la police ? A quoi manoeuvre-t-il (choix de la villa et de l'écrivain douteux) ? Il semble pourtant innocent.

A quand la suite ?

Bien cordialement,
Lionel

clanelle

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Message  renato Lun 26 Sep 2016 - 16:12

J'ai fait un copier/coller dans word pour le lire plus tranquillement et word a souligné en rouge ou vert certains mots, certaines expressions.
Word n'aime pas les expressions du genre grogna-t'elle il préfère grogna-t-elle. Je ne sais pas si c'est important.
Clanelle a fait l'essentiel des corrections, un oubli :
Il se décidèrent alors à fouiller la chambre de fond en comble : ils
aussi :
La bow-window de la femme de sa chambre était située au premier étage
je pense que c'est plutôt :
La bow-window de la chambre de sa femme , non ?
Et bow-window, je viens de vérifier, c'est masculin, même si c'est une fenêtre !
Ah aussi :
Mais la frayeur avait transformé ses chevilles en blocs de plomb.
Je ne sais pas, mais j'aurais mis jambes plutôt que chevilles ?

Début intrigant. Si ce n'est pas un cauchemar, ou les réminiscences d'une agression antérieure (cf le mystère de la chambre jaune) la disparition du prêtre est une belle énigme !

renato

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Message  meurdesoif Lun 26 Sep 2016 - 23:11

Voici un récit qui commence tambour battant ! Arrivant après les autres, je n'ai guère de remarques à faire qui n'ont déjà été dites, sinon que moi aussi, j'ai hâte de connaître la suite.

Malgré tout, quelques petites coquilles ou remarques superficielles : "ils en étaient sûr", "se mouilla-t'il". D'ailleurs, l'incise sert à préciser qui parle, et comment. Je la trouve (mais ce n'est que mon avis) ici un peu limite, car "se mouiller" n'évoque pas vraiment la parole.

"Comment était-il rentré..." : "entré" est plus logique.

"Ils se plantaient (...)" puis immédiatement "Il vous regardait (...)" : ce changement de sujet me semble maladroit.

"décidé" se répète à la fin.

Il manque un espace après "..." à plusieurs endroits, et peut-être un point d'exclamation après "A l'aide".

Félicitations et bon courage pour la suite !


meurdesoif

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Message  RipperReed Mar 27 Sep 2016 - 3:54

Un grand merci collectif pour toutes ces remarques extrêmement intéressantes!
Je m'attelle à la tâche le plus rapidement possible et je ferai les corrections que vous m'avez conseillées.
Un regard extérieur est extrêmement profitable, je m'en rends compte, et je suis plus que satisfait d'avoir posté le chapitre sur le forum.

La suite est prévue je l'espère pour la fin de la semaine...

RipperReed

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