Cocon de Greg Egan

J'ai déjà évoqué cet auteur australien de science-fiction sur ce forum. Dans cette novelette parue initialement en 1994, ce spécialiste de l'anticipation spéculative pointe du doigt les dérives possibles de l'ingénierie génétique appliquée à la chirurgie obstétrique.Une société commerciale, Bioplus, développe un traitement visant à rendre la membrane placentaire séparant les circulations sanguines maternelles et fœtales imperméable au passage des virus et autres substances toxiques (drogues, préparations médicamenteuses...). Des recherches louables à priori, sauf que ce bouclier immunitaire interdit aussi le passage d'hormones comme l'adrénaline et le cortisol. Cette dernière, dont l'afflux dans le sang est provoqué par un stress émotionnel, influe sur le système hormonal du fœtus et peut conduire l'enfant à naître à devenir ultérieurement homosexuel. Devant la menace de la disparition prochaine des homos, des militants gays s'en prennent à la firme, notamment en détruisant des échantillons de tissus enfermés dans un congélateur cryogénique contenu dans une chambre forte. Un local inexpugnable, surveillé constamment par des caméras.Un enquêteur dépêché sur place va découvrir que les apparences sont trompeuses.
Les Meccs ne sont pas au centre des préoccupations d'Egan (ni de son lectorat), le mystère est donc résolu rapidement. Cependant, même pour moi qui ne suis pas de la jaquette, cette réflexion sur l'identité sexuelle et la possibilité de sa détermination programmée se révèle très pertinente.

Ave Greg et merci de signaler ce 'Cocon' que je vais essayer de trouver revenant ainsi a mes amours anciennes :la SF.a t-il ete reedite car d'apres le scan il est vraiment de 94(15frs).Je vais tenter sur PM ils ont tellement de titres.

La nouvelle est parue ensuite en 1995 dans la revue Cyberdreams (n°4 intitulé Génies génétiques).
Plus récemment, elle figure au sommaire du recueil de nouvelles d'Egan intitulé Radieux (aux éditions Le Belial) publié en 2007, avec d'autres récits parfois ardus (La plongée de Planck en particulier) mais toujours captivants.

Une excellente nouvelle, je le confirme. Je ne me souvenais pas de l'histoire de la chambre forte; c'est, comme le souligne Gregory, le thème de la nouvelle qui est intéressant.

Il y a eu une autre nouvelle policière d'Egan, qui figure dans le recueil Axiomatique, intitulée L'assassin infini, nettement plus difficile d'accès que celle-ci, et qui est apparue hermétique pour certains lecteurs. Il y était question de drogues de synthèse, d'univers parallèles et de poussière de Cantor. La nouvelle était intéressante, mais les concepts abstraits évoqués rendaient sa compréhension malaisée.