"The Moving Toyshop" de Edmund Crispin
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"The Moving Toyshop" de Edmund Crispin
Difficile de résumer ce bouquin bouillonnant où, comme dans un célèbre magasin parisien, il se passe quelque chose à chaque instant. Le point de départ est la disparition d'un magasin de jouets et du cadavre qui s'y trouvait, mais ce n'est qu'un début. On n'a pas le temps de s'ennuyer (ni de réfléchir) au cours des 250 pages complètement démentes qui s'ensuivent, démence qui peut lasser mais que j'ai trouvée pour ma part jubilatoire. C'est du reste l'avis majoritaire de la critique anglo-saxonne qui compare Crispin à un mélange particulièrement détonant de John Dickson Carr, Michael Innes et des Marx Brothers - toutes influences très notables dans ce livre. Pourquoi alors n'a-t-il jamais été traduit, alors que deux autres romans mineurs du même auteur l'ont été au Masque à la fin des années 80, sans grand succès d'ailleurs? Eh bien parce que Crispin est féru de références littéraires et de private jokes qui, évidentes pour un lettré et un anglophile, passent complètement au dessus de la tête du lecteur français moyen. En outre, la forme n'est pas celle d'un policier classique, avec crime, enquête et solution: The Moving Toyshop ne se range dans aucune des cases bien aimées de nos éditeurs. Je crois donc qu'on peut attendre encore longtemps une édition française, et c'est bien dommage. Dans l'intervalle, ceux qui lisent l'anglais (niveau soutenu requis) peuvent tenter l'aventure, ils ne le regretteront pas.
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