Enigme

Un défi à vos neurones: arriverez vous à trouver une solution satisfaisante à cette énigme?

Un archéologue dirige les fouilles de la tombe d'une princesse égyptienne, enfouie dans un endroit ressemblant à la vallée des Rois.
Pendant les fouilles, la femme de l'archéologue disparait. Celui-ci, obsédé par ses fouilles, ne s'en préoccupe que très peu.
Les ouvriers finissent par dégager l'entrée de la tombe. Ils descellent la lourde dalle obstruant l'entrée : un sarcophage trône au centre de l'unique pièce. Ils l'ouvrent: au lieu de la momie égyptienne, c'est le corps de la femme de l'archéologue qui est retrouvé. Elle est décédée depuis quelques jours.

Les ouvriers sont formels : la terre recouvrant la tombe n'avait pas été fraîchement remuée. La dalle était bien scellée. Il y avait de la poussière autour de la tombe, qui garantie que personne ne s'était approché récemment du sarcophage.

Comment le corps a-t-il pu atterrir là?

trop d'impossible tue l'impossible, je sèche; j'aurais bien quelques idées mais là vraiment...
Y a t-il une solution ?

Ok. Je crois avoir découvert le truc. C'est tellement incroyable et effrayant à la fois qu'il me faut raison garder...

C'est donc enfermé à triple tour dans mon bureau après avoir fermé les volets de l'unique fenêtre que je vais tenter de vous expliquer l'effroyable méthode utilisée par l'assassin.
En aurais-je le courage ?
Il le faut...
Voici le temps des révélations...

Mais, non... Ce n'est pas possible... A près tant d'années... Il est là, dans mon dos... je le sens... Comment a-t-il fait ? Trop tard... Je.....

Il doit y avoir une histoire de jumelle inconnue non? Ce serait la jumelle / sosie qui a personnifié la femme les derniers jours alors qu'elle était déjà morte...mais pour le reste c'est trop compliqué...

La solution est pourtant toute simple...

Depuis quelques années, la femme de l'archéologue en avait assez de se voir délaissée au profit de sinistres antiquités.
Elle a donc subi voilà quelques temps une opération chirurgicale pour la faire ressembler à ces momies qui fascinent tant son mari.

Opération fort réussie, puisqu'en ouvrant le sarcophage, toute l'équipe a cru reconnaître l'épouse de l'archéologue... alors que c'était une vraie momie

(La véritable épouse, elle, est partie bien loin de là, rejoindre Maurice, qui tient un bistrot dans le XIIIè arrondissement. C'est moins classe qu'un archéologue, mais lui au moins s'intéresse à elle)

Plus sérieusement, essayons de voir si nous pouvons suivre quelques pistes pour démêler l'echeveau de cette incroyable énigme. Carterdickson a été terrassé alors qu’il allait faire des révélations, RipperReed lui-même n’a plus donné signe après avoir fourni son énigme, et tout le forum est baigné dans un silence sépulcral. Tâchons de lever cette malédiction des pharaons !  

Comme dirait un illustre prédécesseur prenons la raison par le bon bout.

Si la chambre funéraire était bel et bien scellée, si le sarcophage était bien hermétiquement fermé, alors il n’y a qu'une solution possible: c'est que la substitution s'est passée après son ouverture. Si on imagine qu'il faut d'infinies précautions pour soulever le couvercle du sarcophage (avec un palan par exemple), c'est sans doute le meilleur moment pour cette operation de passe-passe, alors que chacun est concentré sur sa tâche. Ce qui nous donne de facto le coupable : pendant que les ouvriers sont à la manoeuvre, le seul qui a le champ libre est celui qui supervise et coordonne l'ensemble : l'archéologue lui-même.

Une reconstitution possible des faits :

Notre ami l'archéologue a besoin de beaucoup de sous, pour poursuivre ses recherches, financer une addiction au jeu, etc… Or sa femme, à laquelle il ne tient plus trop, possède une fortune personnelle considérable (mettons qu’elle soit un auteur de romans policiers à succès   ). Il décide donc de s’en débarrasser pour profiter librement de ce pactole. Bien évidemment, il sera en première ligne des suspects, et décide donc de mettre en scène sa mort, de telle sorte que la question de savoir à qui profite le crime ne se posera même pas. La découverte du tombeau tant espéré sera l’occasion rêvée. Il supprime sa femme par une méthode qui ne permet pas d’identifier facilement le coupable (étranglement avec son foulard, empoisonnement) et la drape dans un linge qui ressemble à ceux qui protègent habituellement les momies.
Lors de la découverte d’une telle tombe, les équipes emportent toujours une grande quantité de matériel, pour analyser, photographier, ou même étayer si besoin les salles qu’ils découvrent. Ces équipements sont rangés dans de grands sacs, facilement transportables, et c’est dans un de ces sacs qu’il dissimule le cadavre de sa femme, qui s’avère, fort heureusement pour ses sinistres desseins, être de constitution plutôt menue. Ses ouvriers sont autant de témoins que la dalle d’accès est parfaitement scellée. Lorsqu’ils pénètrent dans la tombe, il dépose auprès du sarcophage le sac contenant le corps.

Jouant plus que jamais son rôle d’archéologue, il s’empresse de s’émerveiller des richesses de sculptures qui parent le sarcophage de pierre de la princesse egyptienne ; il en fait tout le tour, dégageant consciencieusement avec un pinceau les reliefs de pierre… et les badigeonnant par la même occasion de poil à gratter ! Ayant ainsi « préparé » le couvercle du sarcophage, il peut demander à ses ouvriers d’ouvrir le caveau de la princesse. A force d’efforts, sous les ordres distants de l’archéologue, ils descellent le couvercle, qu’ils déplacent précautionneusement pour le poser à l’écart, suffisamment loin du sarcophage pour ne pas gêner l’examen ultérieur de celui-ci. Mais le poil à gratter fait son office : à force de manipulations, les mains des manutentionnaires les grattent, les démangent, deviennent malhabiles, relâchent leur prise, le couvercle perd son équilibre et tombe au sol. Concentrés à maintenir leur prise puis focalisés sur la chute du couvercle, ils ne se préoccupent pas immédiatement de l’archéologue, qui pendant ce temps a vite fait d’intervertir dans le sarcophage ouvert le frêle corps de sa femme et la momie desséchée de la petite princesse. Lorsqu’ils rejettent sur lui leurs yeux inquiets de la réprimande à venir, il se précipite sur le couvercle pour en examiner les dégats, en invectivant copieusement ces maladroits d’ouvriers. Lorsqu’un peu plus tard, le regard épouvanté, ils découvriront tous ensemble ce que contient le linceul à l’intérieur du sarcophage, l’incident du couvercle ne sera plus rien face à l’événement impossible que chacun est certain de vivre. Le tour est joué pour l’archéologue assassin ! La momie de la princesse pourra être évacuée incognito dans son sac, soit immédiatement, soit un peu plus tard pour faire de la place pour les constats policiers.

Questions :
=> Le dégagement de la tombe, le descellement de la dalle, la découverte du sarcophage et son ouverture sont-ils effectués d'une traite sur la même journée ou le chantier a-t-il subi des pauses ?
=> Qui est en mesure d'attester que la femme sur le chantier et celle découverte dans le sarcophage sont une et une seule même personne ? L'archéologue bien sûr. Les ouvriers également ? ...dans l'hypothèse d'un assassinat prémédité de l'épouse par l'archéologue avec la complicité d'une amante qui aurait personnifié quelques jours l'épouse, par exemple en s'aidant d'un voile ?
=> La femme trouvée est morte depuis plusieurs jours, mettons 5. Faut-il considérer que la terre non retournée et la poussière vierge de traces de pas nous garantissent contre un passage sur une durée excédant les 5 derniers jours ?

Ma proposition :
Le crime est prémédité par l'archéologue et une complice.
L'archéologue connaissait précisément l'emplacement du tombeau mais fit mine de chercher durant deux semaines en dirigeant les fouilles vers de mauvais emplacements.
En réalité, aux premiers jours avec sa complice, ils ont préparé la scène de crime en ouvrant le tombeau et en enfermant vivante l'épouse dans un sarcophage percé de trous pour laisser passer l'oxygène et en lui laissant une provision d'eau (un embout à hauteur de bouche sur la face avant du sarcophage, truqué ?).
Puis la complice joue l'épouse et disparaît au bout de 10 jours.
5 jours après, l'archéologue 'découvre' l'entrée. On aboutit ensuite à un cadavre vieux de 3 à 5 jours alors que rien n'a été remué récemment autour.
Alors c'est du boulot, certes, surtout le dégagement de la dalle, mais elle était devenue tellement pénible à ne plus vouloir préparer que des plats WeightWatchers. On mange mieux en prison.

Cordialement,
Lionel