"Les marrons du feu" de Jean Bruce

Bonsoir,

Je viens d'en découdre avec «Les marrons du feu» de Jean Bruce (1955). C'était la belle époque des livres de gare aux titres sans rapport avec l'histoire.
C'est mon premier OSS 117, alias Hubert Bonisseur de la Bath, car dans cet épisode intelligemment débusqué par nos spécialistes qu'on ne cite même plus, le propos est purement policier : le représentant du renseignement français est aux prises avec des mystères exotiques qu'il lui faudra expliquer. Des impossibilités à foison et deux crimes en chambre close sont au menu.

Mon premier, disais-je. J'ignore si ce livre-ci est dans la ligne ou s'en démarque beaucoup, et je ne le saurai sans doute jamais. Au tout début, OSS177 est à Sumatra et reçoit un télégramme de ses patrons : « Tout est annulé; vous avez quartier libre ».Et de tomber sur une vieille connaissance qu'il va devoir épauler face à des kriss baladeurs, des cadavres en maraude, et des gens qui meurent toutes portes closes.

Difficile dans les premières pages de se débarrasser de l'image de Jean Dujardin pastichant le personnage, d'autant que certaines lignes laissent transparaître un esprit impérialiste !
A côté de ça, le héros a toujours chaud (il est toutes les dix pages, soit 'inondé de sueur', soit 'trempé de sueur'), et a quelquefois peur. Je ne m'y attendais pas. Mais qu'on lui en donne l'occasion, et il saura bien utiliser ses poings et son colt.

Le style est alerte et la lecture est aisée.
Les mystères s'accumulent à un rythme soutenu et il paraît inconcevable de leur donner des solutions raisonnables.
L'auteur y parviendra cependant (solutions correctes, pas abracadabrantes, mais sans plus). Il ne faut pas trop en escompter mais ça reste ce à quoi c'était sans doute promis : un bon et rapide divertissement.

J'ai bien aimé.

Cordialement,
Lionel.

Est-ce qu'on trouve chez Jean Bruce des répliques comme celle-ci ?

Excellente nouvelle,

Ce message ne m' avait pas marqué, parce qu' à l' époque, je n' avais pas encore lu de OSS ; comme quoi il est important de relire des messages anciens ... J' aime beaucoup lire les OSS 117, et effectivement, on a du mal à se défaire de l' image de ce cabot de Dujardin .... et quand je lis un MAIGRET, je vois Jean RICHARD !
Bon, je vais essayer de me le procurer rapidement.

C'était bien plaisant. Je n'ai lu que 3 ou 4 OSS 117 (tous très sous James Bond mais plaisant), celui-ci est complètement différent, le héros pourrait porter un autre non ça ne changerait pas grand chose.

Cadavre qui disparait, kriss ensorcelés qui reviennent toujours à leur place et se battent dans un vieux meubles, 2 mecc,...C'est très sympa, du JDC revisité façon polar de gare (pas loin de Martin Meroy)

"- Oh Hubert je ne voudrais pas qu'il y ait quelque chose entre nous
- Il n'y a que nos vêtements
- Ca peut s'arranger"